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Dimanche 16 septembre
Ce matin nous allons rendre visite au « Prince des Poètes », dans sa maison natale La Possonnière à Couture. Il y est né le 11 septembre 1524. Couture est une petite ville du Loir et cher à quelques kilomètres de Montoire.
Le jardin est composé d’associations de fleurs et de légumes, d’arbres, de roses anciennes et contemporaines. Ce n’est certainement pas la meilleure époque pour visiter les jardins.
C’est un manoir Gothique dont nous voyons d’abord la façade nord.Par le porche nous accédons à une
cour et découvrons une façade dont les linteaux portent des inscriptions relatant la pensée philosophique de Loys père de Ronsard.
Les encadrements de fenêtres sont travaillés, le blason des Ronsard orne le fronton de la lucarne et le buste de Loys orne le fronton de la porte de la tourelle.
Communs troglodythiques dont le dessus de chaque entrée porte une inscription indiquant l’usage du lieu.
Dans le logis principal presque tous les décors, parquets, carrelages, boiseries, vitreries... datent du 19e, sauf la cheminée monumentale entourées de blasons qui jusqu’en 2004 étaient cachés par une toile de jute.
A l’étage nous voyons principalement des œuvres calligraphiées du poète, des peintures et une vidéo sur la vie de Ronsard
Le beau temps étant toujours avec nous, nous filons (toujours en scooter) dans la Sarthe à Bessé-sur-Braye où, au cœur d’un domaine de 68 hectares, se trouve le château de Courtanvaux.
Les premières constructions de Courtanvaux remontent au 14e, au début ce n’est qu’un manoir médiéval.
Au milieu du 15e, Jacques Berziau entreprend d’agrandir le domaine avec une chapelle, « un petit château, un colombier puis le château principal.
La famille de Souvré, entre 1500 et 1661 va y apporter un style Renaissance.
Au 19e la famille Montesquiou-Fezensac, après la chute de Napoléon, revient vivre à Courtanvaux et entreprend une restauration complète des bâtiments.
Fin 19e, début 20e la princesse roumaine Marie Bibesco redécore et modernise le château : chauffage à air pulsé, téléphone d’intérieur, cuisines, éclairage au gaz…..
Elle laisse sa signature un peu partout dans le château, nous retrouvons les initiales MB et les blasons sur les tapisseries, le sol, les cheminées ….
Au premier étage nous pouvons voir des portes à galandage, comme quoi ce n'est pas une invention récente.
Des miroirs incrustés à l’intérieur des volets augmentaient la luminosité de la pièce, les lumières se reflétant dedans. Les cheminées ne sont que pure décoration, car elles ne sont raccordées à aucun conduit.
En 1978, alors que ce château s’est toujours transmis par héritage ou par mariage, la commune de Béssé sur Braye a acheté le château.
Il accueille des expositions, des spectacles. Nous avons assisté à une scène de l’avare, un avant gout de cette pièce qui sera jouée à Courtanvaux en Juillet 2013
TROO ET SES ENVIRONS
Au retour nous nous arrêtons au bord du Loir à Saint Jacques des Guérets.
Dans l’église du 12e on peut voir des peintures romanes.
Cette église fait partie du circuit « Fresques et peinture murales en Vallée du Loir »
Puis nous allons voir le « Puits qui parle » à Trôo (partie haute de la commune).
« Puits de Jacob » ou « Puits de Jacquot », sa margelle daterait du 15e, lui, est beaucoup plus ancien. Son eau a alimenté les habitants du « château » jusqu’à l’installation de l’eau courante en 1972.
Profond de 45m, il est plus large au milieu. Sa forme d’entonnoir permet de restituer un écho exceptionnel, écho qui a donné lieu à de nombreuses légendes.
Toujours à Trôo (partie basse), la Maladrerie Sainte Catherine date du 12e. De style roman, la fenêtre ogivale de la chapelle est toujours visible.
La Maladrerie ou Hôtel Dieu accueillait les pèlerins qui se rendaient à Saint-Martin de Tours, à Saint Jacques de Compostelle, mais aussi aux pèlerinages locaux.
L’Hôtel-Dieu de Trôo subsista comme hôpital jusqu’en 1700.
Ce qui restait de la Maladrerie fut vendu en 1792 pour la somme modique de 40 livres.
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