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Athènes 2
Dimanche 4 juin
Il est à peine 9h quand nous arrivons à Monastiraki. Il n’y a pas grand monde dans les rues d’Athènes, à part les équipes de nettoyage.
Nous allons place Syntagma devant le parlement. Le parlement était auparavant un Palais Royal, construit selon la volonté d’Ottone I de Bavière.
Les Evzones ont revêtus le « grand costume » l’ habit du dimanche. Les Evzones qui forment une unité d’élite veillent sur le Parlement, la tombe du soldat inconnu et le Palais Présidentiel. Ils assurent la garde d’honneur du Président de la République.
Un soldat est présent. Aux petits soins, il va régulièrement remettre de l’ordre dans les plis de la jupe, ou les galons et les pompons, une vraie mère poule.
Leur uniforme est très particulier, il est composé de :
La fustanelle : jupe plissée coupée dans 30m de tissu blanc, formée de 400 plis qui symbolisent 400 années de servitude sous l’occupation turque
Le pharion : béret de feutre rouge avec un gland de soie noire
Le phermeli : gilet noir brodé à la main. La couleur noire du gilet représente le deuil de l’esclavage, tandis que le blanc du fil de la broderie représente la pureté de l’amour pour la liberté
L’hypodète : chemise blanche aux manches très évasées
Les bas de laine blanche
Les epicnèmes :(fixe-chaussettes) de couleur noire
La ceinture intérieure qui permet de maintenir les collants, et les galons frangés aux couleur bleu ciel et blanc, couleurs du drapeau national
Les tsarouchia : chaussures entièrement fabriquées à la main. La paire pèse environ 3kgs. Spécialement conçues pour les combats de corps à corps elles sont lourdes, dures, résistantes et stables. Chaque chaussure comporte 600 points de couture et chaque semelle est armée de 60 clous. Le bout est orné d’un pompon noir. Ce pompon cachait, auparavant, une lame affutée qui permettait aux soldats désarmés de continuer à se défendre en frappant les adversaires avec le pied.
Au cours du service militaire un casting sélectionne les futurs Evzone sur des critères tels que l’endurance ou la taille. Ils doivent mesurer plus de 1m87. Ils suivent ensuite une formation par tous les temps, répétant inlassablement les mêmes mouvements, tout est synchoronisé.
En attendant l’heure de la grande relève nous allons jusqu’à l’Olympéion et la porte d’Hadrian. Au passage nous pouvons voir dans un genre d’enclos couvert des fouilles. Ce sont les vestiges de thermes mis à jour lors du creusement de la bouche d’aération du métro, laquelle se trouve maintenant quelques mètres plus loin.
Nous ne nous attardons pas au temple de Zeus afin de voir la relève.
Ils effectuent la garde 3 fois toutes les 48h. La relève se fait toutes les heures, celle de 11h le dimanche est plus importante, environ 120 personnes y participent.
Les officiers se distinguent par une tenue légèrement différente. Ils portent le periscèle : pantalon long et rouge, ou une jupe un peu plus longue que celle de l’evzone, des touzloukia (guêtres), des stavalia (bottines) rouges et le sabre de 1821,des fixes chaussettes de couleur bleue.
La chorégraphie est assez étrange, pas cadencés et gestes amples et parfaitement coordonnés. Quel étrange ballet, on a parfois l’impression d’un film au ralenti, le geste reste en suspend. Et le tout bien sur sous un soleil de plomb.
La vidéo viendra plus tard
Nous nous dirigeons ensuite vers les halles, mais c’est aujourd’hui dimanche et c’est donc fermé. Nous repartons vers Monastiraki et déjeunons dans un restaurant fort sympatique, Le Kapenion. Le premier étage décorés d’objets antiques a vu sur l’acropole. Un de serveurs me fait la visite guidée des lieux, me montrant également un carrelage très ancien.
En fin de repas l’orage commence à gronder accompagné de quelques gouttes. Le billet de notre Get On Get Off jaune étant valable 48h, nous décidons de le prendre afin d’éviter de mouiller. Heureusement car de la grêle puis des trombes d’eau s’abattent sur Athènes. Les rues se transforment en torrent. Le chauffeur est obligé de s’arrêter car cela devient dangereux puis nous fait changer de car.
Finalement après des tours et des détours et un changement de car nous arrivons au musée archéologique national avec un joli capuchon rose offert par le chauffeur.
Ce musée a été ouvert en 1889. Il renferme la plus belle collection d'antiquités grecques du monde.
Quelques oeuvres dominent: le masque d'Agamemnon, le cheval d'Artemision en bronze, les kourai, amphores funéraires, le Poseidon en bronze, les fresques de Santorin…
Dans la première salle le regard accroche le célèbre masque mortuaire en or d’Agamemnon. Une feuille d’or était appliquée sur le visage du mort épousant parfaitement les formes.
Il y a tellement de choses à voir que la visite est assez difficile. Mais je peux dire que tout est un vrai régal pour les yeux. Les explications sont en anglais, mais si l’on veut tout lire et tout voir il faut prévoir sacs de couchage et sandwichs et rester plusieurs jours.
Athènes Parkopolis – 37.94782 23.64601
Tags : Athènes, relève de la garde, musée, Agamemnon, Grèce 2017, camping-car, Péloponnèse, Corinthe, Delphes, Epidaure, Mycènes, Météores, Athos, Athènes
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Commentaires
Qu'importe ke temps passé c'est un vrai regal pour kes teux . Mais juste pour moi Mimi.... pas sure.
BisousQue de bons souvenirs rappellent cet article ! Mais aussi il donne envie de retourner au pays des dieux mais pas en été !
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c'est une solution, beaucoup d'informations pour ma petite tête.