S4 - DE MERZOUGA A TINEJDAD

5°

15h30 nous partons en 4x4 avec Youssef le chauffeur et Addi notre guide.

Nous partons directement par la piste, contournons la grande dune par la droite. Nous passons dans un village abandonné, c’est le village natal de Addi, seules 2 ou 3 maisons sont habitées.

Une femme nous invite à prendre un thé accompagné d’une soucoupe de cacahuètes, elle en profite pour nous présenter sa fabrication de poupée.

Lors de l’étape suivante nous gravissons la dune, nous restons à attendre le coucher du soleil sans aller jusqu’à l’oasis en contrebas. Comme toujours c’est un véritable spectacle de par la diversité des couleurs, et les couleurs changeant sans arrêt en fonction du déplacement des ombres.

Nous redescendons vers le campement. Nous visitons « la résidence de tourisme » avant de prendre possession de notre « chambre ». Addi, après nous avoir offert le thé, se met à la préparation du repas.

Nous dinons à la bougie en compagnie de Addi et Youssef, en entrée nous avons du riz et des légumes cuits, ensuite la Kalia. La Kalia est un mélange de viande et légumes mijotés avec un oeuf cassé dessus. Bananes, oranges, pommes, finirons notre repas avec bien sur un dernier verre de thé.

La soirée se termine en musique, il y a toujours un ou plusieurs djembés dans tous les bivouacs.

Les nuits étant très fraiches et le chauffage central n’étant pas installé, nous nous couchons tout habillé. Le matelas est un peu rudimentaire, en guise de draps « de dessous » nous avons une couverture, un drap de dessus et ensuite quatre couvertures. Je ne vous dis pas le poids sur les jambes !

Nous entendons partir le 4x4, nous pensons qu’ils nous abandonnent, seuls, au milieu du désert.

Dans la nuit le vent se met à souffler, nous avons l’impression qu’il pleut. En fait ce n’est que le soulèvement du sable, qui, en retombant sur notre « toit » fait ce bruit. 

Réveil à 6h30, il fait 5° dans notre tente ! Nous ne trainons pas pour faire un semblant de toilette.

Pas de temps à perdre, nous montons voir le lever du soleil. C’est toujours aussi beau.

Nous apercevons notre 4x4 perché sur une butte, et nous comprenons rapidement pourquoi la veille au soir nous l’avons entendu partir. Le véhicule démarrant avec difficulté, le soir, il le monte sur une butte de façon à profiter de la pente .

Un thé, et nous voilà repartis en 4x4 au travers des dunes. En passant près d’une Khaïma complètement isolée, Addi nous explique que la femme vit seule ici avec son enfant.

Nous allons ensuite prendre notre petit déjeuner dans une famille nomade. Comme il fait déjà chaud nous préférons manger dehors plutôt que sous la tente berbère. Rapidement une natte plus un tapis sont installés. Pendant que l’on nous fait cuire les crêpes nous allons voir un troupeau de « biquettes ».

Notre petit déjeuner est très copieux : crêpes, pain, gâteau, olives, « sirop » de dattes, marmelade de fraise, yaourt, crème de gruyère, œuf dur, jus d’orange, thé, café au lait.

Bien rassasié, mais n’ayant toujours pas vu la personne qui nous a préparé ce repas, nous allons jusqu’au puits où une jeune femme est en train de remplir des bouteilles d’eau qu’elle chargera sur son âne. L’eau n’est qu’à 3m de profondeur.

Nous nous arrêtons dans une école où des enfants récitent le coran. Sur le bureau d’une petite fille, un cahier ouvert nous prouve que le Français est appris dès le plus jeune âge. Toutefois au cours de nos rencontres nous constatons qu’à ce jour beaucoup d’enfants ne vont toujours pas à l’école.

Nous faisons une halte pour chercher des fossiles, que l’on trouve en grande quantité dans la région : nautiloïdes ortohcère (genre de pieuvre à coquille), goniatites, trilobites, ammonites… Notre recherche ne s’est pas révélée très fructueuse, mais la vue était au rendez vous.

Nous traversons des paysages variés une alternance de désert de sable et de désert de pierres, passant de l’ocre au noir,  sol tapissé d’oignons berbère en fleurs, quelques acacias, oasis, empruntant parfois des pistes de « Dakar » ou du rallye des gazelles, roulant au milieu d’un oued asséché ou paissent quelques chèvres . Nous traversons quelques villages ou campements nomades. Nous ne sommes qu’à 25 kms de la frontière Algérienne.

Un arrêt à TISRDMIN (prononcer Tisserdémine). Dans cette région qui, il y a 350 000 000 d’années était recouverte par la mer, nous pouvons admirer de grandes plaques de marbre incrustées de fossiles de calamars. Ces plaques sont utilisées en décoration, et pour la confection de lavabos …

Vers 13h arrêt dans la « pizzeria » du désert où nous dégustons la pizza berbère cuite devant nous.

Brusquement du bruit, un nuage de poussière, et nous voyons arriver un groupe de motards précédés de leur guide sur un quad. Un bref arrêt et ils repartent car ce n’est pas le bon point de rendez vous.

Nous avons bien du mal à définir le circuit que nous faisons. Sur le papier de Lahcen ça paraissait assez direct, mais sur le terrain nous montons, descendons, tournons à droite, à gauche.

Arrêt dans un village où l’on extrait de la barytine et du quartz, ce sera ensuite une région couverte de pierres à l’apparence de carapaces de tortues « notre mystère géologique » du jour.

Nous ne sommes qu’à 10km de l’Algérie.

Quelques détours plus loin, nous sommes sur la route de Taouz avant de reprendre la piste qui nous emmène à notre bivouac à Znigue. Notre Khaïma ressemble à celle d’hier, la porte d’entrée est un beau tapis jaune orné de sequins.

Nous n’assistons pas à la préparation du repas, nous profitons des sanitaires du camping pour prendre une douche.

Au menu ce soir Thé, harira, tajine au mouton et fruits. Ce soir pour la musique nous avons un « grand orchestre » : Addi, son oncle Ahmed, et son cousin.

Nous profitons encore ce soir d'un beau ciel étoilé et d'un croissant de lune comme nous n'avons pas l'habitude de le voir chez nous.

8° dans notre tente à 6h30

Lever du soleil sur les dunes, un chien en mal de caresses nous tient compagnie.

                        Un thé et nous prenons le chemin du retour.

Vers 9h nous prenons un super petit déjeuner dans le patio du camping.

Journée repos pour se remettre des notre sortie dans le désert.

Pot sur la terrasse au soleil couchant en compagnie de Addi et Ahmed le cuisinier.

Pour info : 4x4, bivouacs 2 nuits, 2 diners, 1 déjeuner, 2 petits déjeuners, sortie dromadaire pour le coucher du soleil avec diner : pour 4 personnes 400€.

10°

Aujourd’hui mise à jour du blog .

17h départ pour la sortie dromadaire, nous sommes 12 à prendre le départ ce soir, et bien entendu Addi nous accompagne.

Je dois dire que j’ai un peu d’appréhension, c’est assez impressionnant surtout quand une des bêtes se montre un peu réfractaire.

Basculée un coup en arrière, un coup en avant et à nouveau en arrière et maintenant je domine, on peut se mettre en marche ( le dromadaire se relève d'abord à mi hauteur sur ses pattes avant, puis se relève sur ses pattes arrières, puis se redresse complétement sur ses pattes avant). 

 Je reste cramponnée à mon « guidon », sur terrain plat et en montée ça va, mais dans les descentes j’ai l’impression que ma monture glisse, s’enfonce dans le sable, contente d’arriver au pied de la dune.

Pour descendre, opération inverse toute aussi basculée.

Grimpette sur l’arrête de la dune d’où nous pouvons admirer le coucher du soleil, vous allez dire un de plus !

Nos chameliers sont de grands enfants qui s’amusent dans leur bac à sable géant, toujours souriants prêts à prendre des photos.

Nous redescendons de notre observatoire et reprenons nos montures qui nous attendent sagement, nous faisons le chemin inverse, quelques bonnes descentes...

Quand nous rentrons au camping il fait bien nuit, toujours beaucoup d’étoiles et un croissant de lune horizontal.

Diner harira, tajine, musique au restaurant.

10°

   
Ce matin shopping dans l’artère principale de Merzouga, lessive, écossage des petits pois dont on garde les cosses pour nourrir les dromadaires ou les chèvres.

Encore une journée à profiter du soleil, de la vue sur les dunes. A 16h17, heure Française soit 15h17heure locale il fait 35°5, ça va laisser rêveur ceux qui ont un peu froid en ce moment en France.

17h petite balade dans les dunes pour finir l’après midi.

Je remarque un alignement de puits, serait ce  des khettaras ? 

10°

Un peu d’activité physique ce matin pendant qu’il ne fait pas encore trop chaud. Nous découvrons de superbes « Ksours » et  nous montons jusqu’à la « Kasbah Panorama », hôtel restaurant perché sur une butte avec vue 360°. Ismaël, le propriétaire nous invite à rentrer et aller sur la terrasse supérieure pour profiter de la vue. Il nous dit qu’en plein été il fait 45° à l’intérieur, on imagine facilement la température extérieure. Il nous dit cependant que comme l’air est sec c’est supportable.

Nous passons par la « grande place » de Merzouga avant de rejoindre le camping.

Ce midi le thermomètre monte jusqu’à 48°. Il fait trop chaud pour travailler, heureusement que c’est le week end.

Lahcen, pour notre dernière soirée sur le camping, nous invite à manger.

Nous passons une partie de l’après midi avec Addi, son frère Youssef, Brahim, Ahmed le cuisto et ceux qui veulent bien s’asseoir avec nous.

Soirée harira, Tajine, fruits et musique .

9°

Après un thè d’adieu, nous partons pour Rissani, Addi nous accompagne, il s’installe à la place du co-pilote dans le Bavaria.

Il y a beaucoup de circulation sur la route de Rissani : piétons, attelages, ânes chargés, camions… dimanche est jour de grand souk à Rissani.

Addi nous guide dans le souk, nous conseillant les étals où acheter, il va même jusqu’à choisir pour nous fruits et légumes. C’est toujours aussi curieux pour nos yeux d’Européens : un banc de poissons avec juste en dessous des lapins vivants, un coiffeur placé entre deux personnes martelant le fer sur leur enclume. Quelques métiers oubliés chez nous : un homme en train de recoudre un cartable, ou en train de refaire des semelles de chaussures ou des chaussures entières, des mini ateliers de confection : robes, sacs à partir de toile cirée, allée de boucheries avec les carcasses suspendues, ou les têtes de moutons bien alignées….. Malheureusement il n’y a pas de photos, l’appareil est resté dans le CC.

Un peu avant midi Addi part de son côté tandis que nous reprenons la route.

A la sortie de Rissani nous prenons la route touristique. Au bout de quelques kilomètres, au niveau de l’oued il y a des travaux. Il faut soit partir en marche arrière pour éssayer de faire demi-tour plus loin, soit slalomer sur un semblant de route sous les palmiers. Nous optons pour la deuxième solution et ne le regrettons pas. La route toujours aussi étroite serpente dans une palmeraie, nous traversons quelques villages dont certains paraissant abandonnés.

Nous nous retrouvons de nouveau à Rissani. Nous continuons la N13 jusqu’à Erfoud puis la 702 jusqu’à Tinejdad. Sur notre droite tout un ensemble de Khettaras, cet endroit semble transformé en « business », parkings et tentes tout le long de la route.

En cette fin d’après midi de nombreuses personnes se promènent, les stades de foot sont occupés, Tinejdad ressemble à un énorme vide grenier avec ses déballages en tout genre sur les « trottoirs », électroménager (gazinières, réfrigérateurs, lave linge), vêtements, chaussures, bibelots, fruits et légumes. Là encore ce n’est pas facile de prendre des photos, nous avons le soleil dans le parebrise, et nous roulons tout fermé à cause de la poussière.

Nous nous arrêtons quelques kilomètres après Tinejdad sur le parking des sources Lala Mimouna.

197kms – N 31°29.42   O 05°07.76

L'ALBUM DE LA SEMAINE 

LA CARTE DE LA SEMAINE

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