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S9 - DE TIZNIT A TAROUDANT
Lundi 18 Mars 2013 17°
Aujourd’hui même l’appareil photos est au repos.
Nous avons encore flâné dans les rues de Tiznit et avons acheté quelques gâteaux à la pâtisserie « La ville nouvelle » que nous sommes allés déguster sur leur terrasse à l’étage devant un thé à la menthe. De là nous avons un point de vue sur la vie qui se déroule dans la rue.
Nous retournons nous mêler à la foule, nous arrêtant pour regarder les étalages de voiles colorées. Nous attirons le sourire des femmes qui nous font comprendre qu’elles aimeraient nous les mettre. Pour nous ces jolis tissus seraient plus destinés à un autre usage.
0kms
Mardi 19 Mars 2013 18° à 4h du matin.
Je ne sais pas si c’est la quantité de thé absorbée hier soir mais la nuit a été très courte.
Dès le début d’après midi Kym nous emmène à Aglou. La route est en travaux, nous sommes régulièrement déviés sur une piste parallèle. Ils aménagent des ponts pour le passage des oueds.
Après ce paysage désertique, en arrivant à Aglou nous voyons surtout des cubes blancs sur un fond de mer, puis nous découvrons une jolie cité balnéaire. Une grande promenade borde la plage où deux dromadaires attendent les touristes.
Nous filons jusqu’au « village de pêcheurs », en réalité des habitations creusées dans la roche.
Les barques à l’aspect massif attendaient sur le quai .
Nous n’y avons pas vu beaucoup de vie, cependant quelques portes étaient ouvertes et du linge séchait. Un homme sur les rochers pêchait, indifférent aux vagues qui viennent se briser près de lui.
Sur plusieurs kilomètres à la sortie d’Aglou sur la route de Sidi Ifni les résidences de tourismes fleurissent.
Nous nous dépêchons de rentrer car le ciel au loin se fait menaçant.
Nous terminons l’après midi avec Bernadette et Noël, demain nos routes se séparent. Ils partiront pour Ceuta tandis que de notre côté nous continuons vers Tafraoute.
0kms
Mercredi 20 Mars 2013 17°, quelques gouttes de pluie cette nuit, ciel nuageux.
Nous avons beau être habitué à voir tous types de chargements nous sommes toujours surpris. Ce matin ce sont des ânes qui se retrouvent sur le plateau du pick up.
Nous voyons nos premiers troupeaux de vaches, enfin des troupeaux de quatre vaches, des vendeurs de légumes sont installés dans un virage près d’un oued.
Nous traversons des paysages vallonnés rouges et verts.
Puis nous montons à 1270m au col du Kerdous, curieux spectacle que tous ces monts couverts de verrues vertes et parsemés de villages roses.
A cette altitude les arganiers et les eucalyptus font place aux sapins. Je ne sais pas à quelle profondeur se situe l’eau mais les puits sont équipés d’éoliennes.
Nous continuons sur un plateau à 1000m d’altitude, jolies maisons, élevage et des petites parcelles cultivées.
A Jemaa Ida Oussemlal deux possibilités s’offrent à nous pour rejoindre Tafraout. Nous optons pour la R104.
C’est une route étroite, en travaux se transformant parfois en piste mais qui nous offre de bien jolies vues.
Nous entrons dans une vallée étroite, chaos rocheux de granit rouge, ou se niche la palmeraie.
Le village de Adaï apparaît au milieu de ces rochers avec son minaret rouge sombre.
Le camping Granit Rose devant recevoir un groupe de 20 camping car, nous allons nous installer quelques mètres plus loin au camping Tazka.
Nous allons ensuite visiter le village d’Aïda aux maisons accrochées sur les rochers, et aux rochers à l’équilibre incertain au dessus de leur tête.
Tafraout est une ville propre, organisée en plusieurs places pavées autour desquelles se situent des boutiques, et quelques petites rues dans lesquelles nous retrouvons les boutiques-ateliers de babouches.
Les femmes sont drapées de voiles noirs bordés d’un galon doré ou coloré, la façon de se draper paraît différente.
108kms – N 29°42.95 O 8°58.20
ALBUM DE MARDI ET MERCREDIJeudi 21 Mars 2013 11° - grand soleil matin mais la nuit a été fraiche.
Comme il n’est pas possible de joindre l’agence qui organise les sorties en 4X4, nous décidons d’aller à Aït Mansour en scooter.
Dès les premiers virages des bourrasques de vent nous donnent envie de rebrousser chemin, nous persistons. Kym, vaillamment, affronte le vent, enchaine les virages et grimpe allègrement à environ 2000m. A part quelques amandiers qui fleurissent à contre courant, ils sont maintenant couverts d'amandes. Ce doit être superbe quand c'est tout fleuri.
Après avoir traversé un plateau, nous apercevons les sombres gorges d’Aït Mansour.
Nous voici repartis pour quelques lacets. Les roches brunes ou pourpres deviennent ocre, un vrai décor de western, mais où sont les indiens ?
Nous entrons dans la palmeraie, à partir du ruissellement sur la route c’est l’oasis d’Afella-Ighir.
Nous serpentons à l’ombre sous un toit de palmes, longeant l’oued, végétation luxuriante grâce à la présence de l’eau.
Nous croisons des femmes Ammeln drapées de noir, portant souvent de grosses charges. J’en ai vu une qui portait sur son dos dans un panier tressé une bouteille de gaz (pas eu le temps de prendre la photo).
Nous nous arrêtons chez Messaoud pour réserver un couscous pour ce midi.
Nous continuons notre route dans la palmeraie, celle ci devient moins dense et laisse voir les roches rouges qui la dominent. Puis peu à peu les roches s’éclaircissent, se nuancent de multiples couleurs, se plissent dans tous les sens. Les villages se fondent dans l’environnement. D’autres, comme pour bien marquer leur présence, affichent des maisons rouges, nous remarquons aussi des portes joliment décorées. Nous faisons demi tour un peu avant les gorges de Timguilcht.
Vers midi, nous nous installons à la terrasse du restaurant pour déguster notre couscous en compagnie d’un autre couple venu en quad.
Nous refaisons la route en sens inverse, appréciant à chaque virage le paysage.
Nous nous arrêtons visiter le joli village de Aguard Oudad. Nous cherchons le « chapeau de Napoléon », en fait nous l’avons photographié sans le savoir. Personnellement je ne vois pas la ressemblance, mais cela reste un bel amas rocheux, et quand on y regarde de plus près on voit des restes de murs qui s'y appuient.
Retour au camping
90kms en scooter
ALBUM D'AIT MANSOUR
Vendredi 22 mars 2013 11° - temps voilé mais vers 10h le soleil se met à briller de tous ses feux.
Au fait je ne vous ai pas présenté le lion de Tafraoute, pourtant il est là qui veille sur nous.
C’est bon, vous le voyez ? L’érosion a « dessiné » ce lion sur la face du Jbel El Kest.
Nous déjeunons de bonne heure et profitant du beau temps nous partons visiter les environs. Peu après Idaï nous empruntons la piste touristique (panneau indicateur uniquement en Arabe) qui passe sur un plateau minéral aux rochers aux formes curieuses, représentant ce que nous voulons bien y voir selon notre imagination.
Nous rencontrons quelques chèvres en train de festoyer dans les arganiers, et arrivons enfin « aux rochers bleus ».
Ces rochers ont été peints en bleu, rouge, violet, noir par un artiste Belge Jean Verame en 1984. Bof, sans plus. pourquoi peindre ces roches?
Nous continuons la piste qui débouche sur la route de Izerbi.
Nous traversons quelques villages, puis après Tarsouat nous montons un col à plus de 2000m d’où nous avons une belle vue sur la vallée. Les lupins sont un peu plus grands que ceux vus hier, mais restent bien petits.
Au retour nous reprenons la piste des rochers bleus, des écureuils croisent notre route.
Ce que nous voyons du camping au soleil couchant.
64 kms en scooter
ALBUM TAFRAOUTE
Samedi 23 mars 2013 9° - un peu frisquet heureusement le soleil va vite réchauffer.
Ce matin nous prenons la direction d’Aït Bassa.
Quelques kilomètres après la sortie de Tafraoute s’ouvre la vallée des Ameln dominée par le Jbel L’Kest 2374m et son lion. 27 villages sont accrochés sur les pentes de granit, au bord des torrents.
Parfois les maisons sont construites directement sur la roche, une plateforme circulaire près de chacune d’elle donne un aspect curieux au village. Ces plateformes servent à piler des céréales telles que seigle et lentilles cultivées sur les champs en terrasses. 8 à 9 ânes sont attachés et tournent autour du piquet central pour piler les récoltes afin d’en récupérer les grains.
Dans la vallée des Ameln , comme à Tafraoute les maisons sont carrées et possèdent 2 à 3 étages, plusieurs générations habitant ensemble.
Contrairement à la vallée du Dadès et du Toddra, les habitations troglodytiques ne sont pas en surplomb de l’oued, ne portent pas de traces de fumée. On peut penser qu’elles sont encore occupées car nous voyons des tapis ou des toiles supendues.
Quelques villages paraissent dominées par un château fort.
Nous croisons toujours des femmes lourdement chargées, mais toujours souriantes, nous faisant un geste amical au passage, d’autres se dépêchent de se voiler le visage, nous en voyons faire un petit brin de causette au coin d’un champ.
Kym aujourd’hui doit encore avaler quelques lacets bien pentus, la route est étroite et sinueuse, partis de 1009m nous montons jusquà 1660m. Il est parfois bien difficile de croiser un véhicule.
Le vent glacial et le temps menaçant nous incitent à faire demi tour peu après Taganoute.
Toujours des amandiers, des arganiers, des figuiers de barbaries, petites touches foncées sur fond clair donnant toujours cet aspect léopard à la montagne.
Au retour je m’empresse de remettre pantalon et pull, il ne fait que 14°, contrairement à mes pronostics le soleil n'a rien réchauffé..
Comme hier soir nous achetons notre bol de "harira" et nos "beghrir" (crêpes marocaines) au camping.
91jms en scooter
Dimanche 24 mars 2013 8°
Nous avons failli avoir de la chèvre à manger ce midi quelques unes ayant entrepris de traverser devant nous.
Nous refaisons une partie de la route d’hier, puis nous bifurquons vers Ighrem.La route est particulièrement défoncée, J-Marie doit continuellement slalomer pour essayer d’éviter les trous. Ce n’est pas une conduite de tout repos demandant une attention constante, et il ne faut pas être pressé.
Au loin apparait le Haut Atlas enneigé, contrastant avec la palette d’ocre et de vert. Son écharpe de nuages reste accrochée toute la journée.
Jusqu’à Igherm nous roulons principalement à 1600m d’altitude et franchissons quelques cols dont le plus haut à 1820m.
Quelques villages se lovent dans les rochers, d’autres affichent des maisons colorées. Ces maisons roses donnent une image moins pauvre que les maisons basses en pisé que nous avons vu dans la première partie de notre voyage.
La montagne est aride couverte seulement de touffes d’herbe sèche à part aux abords des villages où il y a des zones cultivées, Je ne sais pas si c’est parce que maintenant nous y faisons attention mais nous remarquons encore des plateformes de battage près des maisons.
Au fur et à mesure des kilomètres nous notons des changements dans le costume des femmes, le voile noir est remplacé par un voile violet ou bleu bordé d’un galon, puis par des voiles colorés.
A la sortie d'un village quelques femmes se sont mises au milieu de la route pour nous forcer à nous arrêter dans l’espoir d’obtenir ou de nous vendre quelquechose. J’ai eu l’impression aujourd’hui de voir plus de vie sur le bord des routes.
Après Ighrem nous continuons de monter, descendre, tourner puis descendons progressivement vers la vallée avec toujours le Haut Atlas en face de nous.Nous retrouvons les arganiers et leurs curieux et gourmands occupants.
Nous allons jusqu’à Tioute, où Hassoun nous arrête et nous propose de nous conduire jusqu’au parking à l’entrée de la palmeraie. Il nous précède donc sur son vélo, nous indiquant les passages délicats. Nous traversons ainsi trois villages avant d’arriver.
Nous préférons faire la visite de la palmeraie à pied, pas trop tentés par la balade à dos d’âne. Finalement c’est mieux, il nous fait passer dans des endroits hors des sentiers touristiques et pouvons bavarder et profiter de l’odeur des fleurs d’orangers.
Il nous explique la vie du village et de la palmeraie. C’est ainsi que nous apprenons que la pollinisation ne se fait pas par les abeilles mais par les hommes. Début mars ils coupent les fleurs sur les palmiers mâles pour les attacher sur les petites pousses des palmiers dattiers femelles avec des brins de palme. Quelques semaines après les fleurs tombent et les tiges porteuses de dattes apparaissent. Ils font deux récoltes de mais dans l’année, la première pour leur consommation, la deuxième pour faire de la mélasse pour donner à manger aux vaches pour avoir plus de lait. Il nous montre les champs de « gas oil » pour « taxi berbère », les caroubiers, les arganiers, les tortues.
L’eau des seguias entrainait les meules des « moulins à eaux », il y avait trois meules selon les type de céréales à moudre : maïs, blé et seigle. Ces moulins ne servent plus maintenant, ils sont remplacés par des moulins électriques à l’intérieur du village.
Il nous raconte Fernandel et le tournage d’une partie d’Ali Baba et les quarante voleurs à Tioute.
Il est possible de dormir sur ce parking, mais nous repartons vers Taroudant, déclinant son invitation à venir manger le couscous ou le tajine demain avec sa femme et ses filles. Pour info Hassoun Tioute est joignable au 06 67 71 97 15
Nous arrivons dans la vallée du Sous, région des orangers, ça se voit et ça se sent.
Nous nous installons sur le parking au pied des remparts. C’est très animé, les habitants se promènent, les jeunes se déplaçant en rollers sur la route ou faisant de la musique sur le plateau d’un pick up ou même à bicyclette.
199kms – N 30.47367 O 8.87040
ALBUM DE TAFRAOUTE A TAROUDANT
LA CARTE DE LA SEMAINE
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Tags : Maroc, voyage, camping car, Tiznit, Taroudant, Aglou, Tafraout, Aït mansour
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Commentaires
Merci Francine et bon voyage, profitez bien de ces superbes paysages.
Cordialement,
Ghyslaine
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Très très joli site, nous prévoyons ce même voyage du 20 au 23 mars 2015. Pour un peu, on pourrait s'en passer, tellement le vôtre est riche de renseignements.
Merci et à vous et bonne route
Francine