Samedi 1er juin

Dès la sortie d’Akhalkalaki, tout comme à Ninotsminda, ce ne sont plus ni des nids de poules, ni des nids d’autruches, mais « des gouffres ». Même les semi-remorques zigzaguent, roulant au pas pour essayer de les éviter. C’est quelquefois bien difficile, et dans ces cas là il faut choisir le moindre mal.

Nous faisons les 44 kms qui nous séparent de la frontière, nous traversons des villages qui nous donnent une sensation de misère.

Les maisons changent de style, on en voit même avec de la végétation sur le toit comme en Norvège.

Nous sommes à 2140m d’altitude et des plaques de neige sont visibles à une distance pas très éloignée de la route.

A 9h35 nous arrivons à la frontière. Et cette fois encore nous avons un sérieux obstacle à franchir. On passe à droite ou à gauche ? Lequel est le moins défoncé ? C’est impensable d’avoir un tel accès à un poste frontière.

Contrôle géorgien : 

On me demande de descendre et je passe mon contrôle en piéton.

Pour JM après vérification du passeport et des papiers du véhicule dont l’assurance prise à l’entrée en Géorgie, c’est une inspection complète avec ouverture de toutes les soutes extérieures, tous les placards, penderies, tiroirs, coffres à l’intérieur. Puis un petit coup de fil, et un collègue arrive et prend des photos de l’intérieur et lève le pouce en l’air avec un sourire.

Je retrouve JM à la sortie

Contrôle arménien :

A nouveau on me demande de passer en piéton.

JM, de son côté présente tous les papiers, et comme toujours il faut montrer le scooter, une vérification rapide de l’intérieur et des soutes extérieures.

Je retrouve JM et nous allons faire peser le camping car.

Puis nous allons dans un bâtiment pour passer aux rayons X. Et là, problème ! Ils ont détecté un scooter !! Donc nouveau contrôle, et quelques appels pour s’assurer que nous avons fait toutes les déclarations.

Une fois que tout est OK, il faut aller dans un autre bâtiment pour les taxes. Je change un peu d’argent au passage (j’ai oublié de prendre ma brouette, pour info pour 100€ on reçoit 41200 dram). 

Dès le premier bureau nous posons problème. En effet, en Arménie, il n’est pas possible pour un même conducteur de conduire deux véhicules. Il faut donc en mettre un au nom de JM et un à mon nom, et pour cela faire une procuration en Anglais. Et là c’est tout un cafouillage qui nous fait faire des allées et venues entre le bureau d’enregistrement et le bureau de paiement. Heureusement pour nous, nous avons eu à faire à des personnes charmantes.

Ça finit par s’arranger, au passage on est délesté de la somme de 15650 dram de taxes.

Ensuite il faut aller dans un autre bâtiment pour les assurances. C’est plus rapide, mais ce n’est pas la même personne qui peut faire les deux assurances. Après avoir réglé 26000 dram on peut partir.

Nous prenons le temps de vérifier que l’on a bien récupéré tous nos papiers.

A 12h28 nous passons le dernier contrôle… et là encore problème. Après vérification, revérification, re re re… des appels (à des supérieurs ?), on nous demande si nous sommes bien passés au scanner.

Au bout de 20mn on nous laisse enfin partir

ARMENIE

Nous faisons à peine 50m que nous rencontrons notre premier trou, ça commence bien.

Je remarque rapidement un changement au niveau des maisons qui sont pourvues de chauffe-eau solaire, et souvent de panneaux solaires.

Nous apercevons dans les nuages les sommets enneigés.

Le chauffeur reprend la confiance, car la route est belle, sans trous, il a même réussi à passer la 6ème.

Mais, il y a un mais,  8kms avant Gyumri et la traversée de la ville, ça se dégrade sérieusement : 3ème, 2ème, 20kms heure.

A 15h10 nous nous posons à Gyumri sous le regard bienveillant de la Mère Arménie, nous sommes redescendu à 1500m d’altitude.

Etape Gyumri 97 kms