-
DE MARRAKECH A MERZOUGA
RAPPEL
Un clic sur les photos permet de les visionner en plein écran
Mardi 4 mars
DE MARRAKECH A KELAA M'GOUNA
A 9h30 nous sommes prêts, nous levons le camp.
Tom ce matin nous réserve encore quelques fantaisies, il a certainement trouvé un raccourci pour rejoindre la route de Ouarzazate. Il nous envoie vers la Médina et nous invite à tourner dans une rue étroite à droite. Un motocycliste nous confirme que c’est bien par là qu’il faut aller et nous demande le suivre. Vu la largeur de la route nous préférons aller voir plus loin et c’est là que ça se gâte. Des Marocains nous font signe de ne pas aller plus loin, qu’on ne passera pas. Il n’y a pas moyen de faire demi tour, les véhicules nous klaxonnent, mais personne ne s’arrête pour nous laisser la possibilité de faire une manœuvre. Au bout d’un certain temps et après déplacement de quelques voitures en stationnement nous arrivons à reculer et à nous dégager.
Comme en France il est interdit de téléphoner au volant, mais les policiers ne donnent pas l’exemple j’en ai vu un qui tapait un texto tout en conduisant.
Nous passons près de quelques bidonvilles à la sortie de Marrakech.
Nous croisons toujours autant de chargements insolites, même dans cette ville qui est la troisième ville du Maroc, tout se côtoie l’ancien et le moderne.
Les montagnes sont toujours à portée de vue, à partir de Tafenat nous commençons à prendre de l’altitude, ici tout est vert et fleuri. Dans les oueds de minces filets d’eau coulent.
De magnifiques vues s’offrent à nos yeux mais il est difficile de les capturer à cause des reflets sur le pare-brise, il n’y a pas de parkings pour s’arrêter et le peu qu’il y a sont accessibles dans l’autre sens de circulation et une jolie ligne blanche sépare la route. Un couple de Français a fait les frais de cette fameuse ligne blanche en voulant nous doubler dans la montée, mais il y avait la police juste à cet endroit… il repassent près de nous un peu plus haut et nous disent que cela leur a couté 100dh, le gendarme a été gentil au début il leur en demandait 700.
La route monte d’abord tranquillement, puis en lacets plus serrés. De 400m au départ de Marrakech, nous atteignons 2260m au col de Tizi N Tichka. Des vendeurs nous proposent des géodes rouges ou vertes. Quel gâchis, toutes ces magnifiques géodes qu’ils peignent au lieu de les vendre dans leur état naturel.
C’est jour de grande lessive, les lavandières s’activent dans les oueds.
Tous ces paysages sont vraiment un régal pour les yeux.
Nous déjeunons face à un village, quelques enfants tout en mangeant une sucette viennent nous demander des bonbons. Nous leur répondons que ça fait mal aux dents, ils demandent ensuite des stylos, des ballons, des dirhams. Face à notre refus ils n’insistent pas et repartent.
A Ouarzazate nous nous arrêtons un instant près des studios de cinéma, le temps d’une petite séance photo pour les enfants, puis au bazar Rabab pour faire quelques emplettes. Nous résistons à l’appel de la pâtisserie.
Nous reprenons la route, c’est un paysage érodé de canyons rouges, de plateaux bosselés.
Il fait déjà nuit quand nous traversons Kella M’Gouna. C’est à éviter car non seulement il faut faire attention à l’état de la route, mais aussi aux voitures, mobylettes ou vélos non éclairés. L’éclairage public qui est plutôt défaillant, difficile de voir les piétons sur le bord de la route prêts à traverser .
Nous allons au camping Hôtel Ksar Kaissar, il n’y a plus ni électricité ni eau, mais nous n’allons pas chercher plus loin. (prendre le chemin au point GPS N 31°14’48’’ O 06°06’01’’)
Aujourd’hui nous retrouvons des températures élevées, ce soir il fait encore 22°.
308kms – N 31°15’11’’ - O 06°06’20’’
Mercredi 5 mars
DE KELAA M'GOUNA A MERZOUGA
Avant de repartir nous cherchons la réception pour remplir les formalités et régler. Près des sanitaires de tout évidence à l’état d’abandon deux femmes nous disent que l’hôtel est en faillite, il n’y a plus personnes. Elles ont fermé le seul vantail qui reste du portail et placé un morceau de bois en travers, pour interdire l’accès, ce seraient elles « les gardiens ». Quand nous avançons nos véhicules vers la sortie elles ouvrent. Comme nous ne savons pas exactement ce qu’il en est nous leur remettons un peu d’argent.
Les traditions vestimentaires changent selon les régions, ce matin les robes des femmes sont recouvertes d’un voile noir de tulle ou de dentelle en général retenu sur l’épaule par une fibule.
Sur la route de Tinghrir (Tinérir) nous doublons des groupes de femmes avec, sur le dos, un enfant ou un sac, de plus en plus importants, puis encadrés. Plus loin nous voyons un grand rassemblement avec des banderoles, sans doute une manifestation.
Les roches sont gris foncées, c’est la région des mines d’argent.
Une grande avenue avec rond point est en préparation à l’entrée de Tinghrir, et la ville elle même est un énorme chantier poussiéreux, il faut slalomer et éviter les bouches d’égout en relief. Les femmes sont voilées de blanc.
Puis tout devient très plat, désert de pierres ocre ou gris, ou de sable. Nous rencontrons quelques troupeaux de dromadaires.
Nous déjeunons face à cette immensité à l’entrée d’une piste. Un bus venant de Rissani dépose deux personnes qui montent aussitôt dans un minibus qui repart sur la piste en direction de Khit à 7kms. Les hommes sont montés sur le toit pour laisser la place à la femme et au chibani.
Au moment où nous repartons un tourbillon de sable se forme, et c’est là que l’appareil photo a décidé de me lacher. Je m'agace un peu, près quelques recherches j’ai changé de carte mémoire et tout est rentré dans l’ordre, mais le tourbillon ainsi que les khettaras étaient passés.
Nous traversons quelques villages avec parfois l’animation d’un souk, Erfoud, tout devient desséché. Rissani est endormi, nous pensions y faire quelques courses mais nous passons notre chemin. Les ânes se suivent et ne se ressemblent pas, après celui qui avait décidé de vivre sa vie tout seul et dont le maitre était obligé de courrir pour le rattraper, un âne traverse tranquillement devant ne semblant pas savoir où aller.
Dès la sortie de Rissani, nous roulons sur une grande ligne droite, au milieu du sable ocre ou noir, qui nous mène vers les dunes de l’Erg Chebbi.
Nous retrouvons Lahcen au camping des Roches qui nous accueille avec le sourire. Adi, qui maintenant travaille au Petit Prince juste à côté vient nous voir, nous sommes très heureux de le retrouver.
Tout en dégustant le traditionnel whisky Berbère avec Lahcen, nous préparons la sortie de demain, puis nous assistons à la préparation des dromadaires qui doivent emmener des touristes Coréens passer la nuit dans le désert. Tout change ici aussi, les quads cohabitent avec les dromadaires.
A 20h30, heure du soleil, il fait encore 22°.
279kms -
Jeudi 6 mars
MERZOUGA - BALADE 4X4
A 9h notre 4x4 est arrivé, Hamid va nous accompagner toute la journée. Un deuxième 4x4 part en même temps que nous.
Après avoir contourné les dunes nous faisons un premier arrêt, deux jeunes enfants arrivent en courant et sans dire un mot restent près de nous avec un petit fennec dans les bras. Difficile d’engager la conversation avec eux, ils ne comprennent pas le français et chaque question amène un oui. Nous observons les déplacements des scarabées qui se déplacent à grande vitesse en laissant une trace faisant penser à celle d’une roue de bicyclette.
Nous avons un chauffeur très prudent, aux intersections de pistes il regarde à gauche et à droite nous laissant penser qu’il doit y avoir de la circulation. Il est vrai que nous rencontrons d’autres 4x4, des motos, des mobylettes, des dromadaires.
Après avoir traversé un village qui nous paraît abandonné mais où il y a du linge en train de sécher, nous faisons une halte près de mines abandonnées. Mais ce n’est jamais abandonné, car c’est vite repris par des hommes qui creusent et cherchent du quartz et de la barytine dans des conditions bien difficiles. Ils creusent des tranchées profondes de 25m, seul un treuil leur permet de monter et descendre le matériel et les hommes, il n’y a aucune sécurité.
Nous allons ensuite chercher des minéraux et des fossiles. L’endroit est couvert de ces pierres qui ressemblent à des tortues.
Nous repartons entre paysage ocre et noir, découvrant une aire de repos en plein désert, un peu de patinage et nous grimpons pour atteindre un point de vue. Deux petits arrêts dans cette côte, à chaque fois nous nous demandant si nous n’allons pas repartir en arrière.
Nous avons un superbe 360° avec au fond l’Algérie.
Après une petite heures à rouler entre sable mou et « autoroute » nous arrivons au campement de nomades où nous devons déjeuner. C’est l’endroit où nous avions pris notre petit déjeuner l’an dernier.
A peine arrivés les chauffeurs s’activent pour préparer le repas et faire griller le poulet. Pendant ce temps la fille de la famille fait cuire le pain dans le four et préparer la pizza berbère.
En attendant nous dégustons notre thé à la menthe sous la Khaïma et allons voir les biquettes. Elles sont fortement intéressées par nos lacets de chaussures ou les boutons. Ces biquettes sont particulières avec leur robe noire, leurs oreilles blanches au bout retourné. Un pneu recouvert d’un grillage et d’un morceau de bois nous intrigue. Quand Jean-Marie voit la jeune fille partir avec un sac d’épluchures il la suit et découvre des lapins.
Bien repus nous levons le camp.
Hamid voyant que les enfants apprécient la conduite sur « le verglas » nous fait de belles démonstrations, j’ai failli plusieurs fois défoncer le plafond. C’est ce que j’appelle la conduite orangina.
Mais si au cours de cette balade nous avons emprunté une partie du circuit de l’an dernier, cela reste une sortie très agréable.
Avant de rentrer nous faisons une dernière halte et un peu de grimpette dans les dunes pour aller voir l’oasis.
Le temps de se remettre des émotions et c’est l’heure pour les Axelle, Gaétan et Jean Marek de repartir, mais cette fois sur les dromadaires.
Gaétan n’est pas monté que la bête se relève, heureusement qu’il a de bon reflexes et que le chamelier l'a aidé à se stabiliser.
Ils redescendent après avoir admirer le coucher du soleil du haut de la dune.
Après diner nous allons voir les musiciens.
0kms
Vendredi 7 mars A 9h nous disons au revoir à Bernadette, Noël et les enfants, ils commencent à remonter, il faut qu’ils soient à Nantes pour la rentrée d’Axelle et Gaétan. Adi et Ibrahim arrivent cinq minutes trop tard pour les saluer.
La matinée passe vite entre papotages et courses au village. Merzouga a bien changé depuis l'an dernier. La grande avenue poussiéreuse est aménagée. Elle est maintenant goudronnée, avec un terre-plein central agrémenté de palmiers, de bancs et de pergolas. J'ai l'impression qu'il y a un peu plus de magasins et que les façades ont été repeintes. Dans la partie village plus authentique, nous discutons avec deux jeunes filles en train de faire cuire le pain dans une toute petite pièce enfumée.
A 16h nous partons avec Rolande. Nous allons jusqu’au pied de la grande dune, la pente nous impressionne un peu, mais n’écoutant que notre courage nous commençons à monter. Ce n’est pas toujours aisé, le sable est mou, nos pieds s’enfoncent. Nous avons parfois l’impression de faire du sur place. Nos pauses deviennent de plus en plus fréquentes. Pendant que nous peinons un jeune footballeur fait son entrainement, il monte d’un pas rapide et redescend en courant. Il fait ça 10 fois de suite tous les soirs.
Rolande rapidement fait du stop, dès qu’elle voit un jeune elle s’agrippe à sa main et lui demande un peu d’aide. Très serviables, ils l’aident à faire quelques mètres. Un jeune viendra même à sa rencontre pour l’aider, un deuxième vient me chercher pour faire les derniers mètres.
Nous ne regrettons pas nos efforts, le spectacle est superbe, le sable change de couleur sans arrêt, les caravanes de dromadaires partant en bivouac paraissent bien minuscules. Nous attendons le coucher du soleil en bavardant avec de jeunes Marocains et un groupe d’étudiant Français qui la semaine prochaine doivent faire un travail sur l’environnement.
Le soleil ce soir est un peu pâlichon, il doit être malade. Nous attendons qu’il ait disparu pour entamer la descente. La nuit vient vite il est un peu difficile de retrouver son chemin au milieu des dunes.
Après le diner, nous retournons voir les musiciens. Ce soir nous avons un superbe spectacle, Adi est venu se joindre au petit groupe des Roches.
0kms
Samedi 8 Mars Ce matin j’essaie de rattraper un peu mon retard sur le blog, mais la connexion est un peu faible et les photos sont longues à charger.
Après midi petite lessive et aspirateur avant d’aller chercher le pain dans le village. Un peu de lèche vitrine, et des petites filles nous demandent de leur tourner la corde pour sauter. Avec Rolande nous nous plions de bonne grâce à leur demande. Elles paraissent très heureuses mais un chibani intervient, nous supposons qu’il leur demande de nous laisser tranquille car tout le monde se disperse rapidement.
Nous rentrons chez l’herboriste, il nous fait sentir différentes épices et plantes.
Après le diner nous assistons à la soirée musique du restaurant, ce soir encore elle est très animée.
Dimanche 9 Mars Le soleil a du mal à se montrer, après un ciel rougeoyant il s’obscurcit rapidement.
Nous allons faire quelques emplettes au supermarché ambulant dans la ruelle jouxtant le camping.
Une petite lessive, le vent se lève, le ciel se remplit de sable. Tout le monde se prépare à l’éventuelle arrivée d’un vent de sable. Mais que nenni, quelques gouttes de pluie et tout rentre dans l’ordre, au bout d’une heure le soleil vient nous réchauffer, nous pouvons déguster notre couscous dehors.
Après midi tranquille, nous remettons de l’ordre en vue de notre départ demain. Nous prenons quand même le temps d’aller faire une balade du côté de chez Françoise.
A notre retour il est temps d’aller déguster l'harira puis notre tajine au restaurant en profitant de la musique et de notre thé à la menthe.
La soirée est moins animée qu’hier mais très agréable. Comme tous les soirs cela débute avec trois ou quatre musiciens puis d'autres arrivent, prennent place et se mettent à jouer.
Comme d’habitude Ahmed nous fait son show, danse, mime, simule la transe et tombe à la fin de la danse, ils ont vraiment l’air de s’amuser.
Tags : MAROC 2014, CAMPING CAR, MARRAKECH, MERZOUGA
-
Commentaires
Coucou ma Belle ! Toujours aussi plaisant de voyager avec toi... je sens d'ici les bonnes températures, surtout le soir ! Comme à chaque fois, tu m'as donné l'envie de retourner dans ce pays que je connais si peu... Bonne route et à bientôt même si je n'ai guère le temps de passer régulièrement... Mistouline
3Michel & DanièlDimanche 9 Mars 2014 à 20:48Ah!!! Merzouga ...
Bonjour à toute l'équipe de l'auberge des roches : Lahcen, Haddi, Ibrahim et le cuisinier ...
Profitez bien de " l'Erg Chebbi"
Nous pensons souvent à vous.
Bises
Michel & Danièle
Bonsoir Danièle et Michel,
Adi et Ibrahim ne sont plus aux Roches mais à côté au Petit Prince, mais Adi vient nous voir régulièrement. Nous ne manquerons de leur transmettre vos salutations.
Nous sommes tellement bien ici que nous sommes restés une journée de plus.
Amicalement,
Ghyslaine et Jean-Marik
**-Bonjour, C'est IgaBiwa-**
" Dedans comme dehors, il ne fait pas beau, C’est le mois de Mars, le mois du vent et des impôts. Le vent bientôt sera tombé, Mais les impôts c’est toute l’année." (Ogden Nash )
Je suis vraiment désolée de venir visiter ton blog avec retard mais comme disait Pierre Dac : "Je me suis souvent demandé ce qui peut bien différencier une bonne grippe d'une mauvaise" et bien maintenant je le sais !
Heureusement que le soleil et le printemps sont de retour ! ça redonne un peu d'énergie
Dans la semaine, nous allons faire quelques achats de plantes pour le jardin, pas trop car mon mari va encore me dire qu'il n'y a pas de place ! Mais j'en trouve toujours ! MDR !
J'espère que tu vas bien ainsi que tes proches ! Profite bien du soleil !
Je te souhaite une belle semaine ! Bisous ! A bientôt !
Ajouter un commentaire
Bonjour vous roulez plein sud vers le désert,pour les géodes en ventes au Tichka ce sont souvent des imitations grossières et le risque est de se faire rouler
Bonne continuation je me rends à Agadir à partir du 20 et profiter du soleil
Amitiés Daniel