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DE AKHALTSIKHÉ A VARDZIA
Mardi 28 mai
Nous n’avons qu’une soixantaine de kilomètres à faire ce matin, mais c’est un peu le parcours du combattant. On slalome à droite, à gauche, pour essayer d’éviter au maximum ces énormes trous. C’est un vrai champ de mines. Il faut composer aussi avec les véhicules qui sont pressés et qui doublent n’importe comment.
Finalement les seize derniers kilomètres, sur une toute petite route se font plus facilement, la route est juste assez étroite et sinueuse.
Nous arrivons à Vardzia.
Cette ville fut fondée au 12ème siècle par le roi Georges III. Sa fille, la reine Tamar, continua l’œuvre de son père. Elle fit construire un monastère et y créa un centre de la culture géorgienne.
L’ensemble reparti sur 13 niveaux, dissimulé à l’intérieur du mont Erusheti, composé de tufs volcaniques tendres, était invisible de la vallée Mtkvari et seuls quelques tunnels, parfaitement camouflés, assuraient le contact avec le monde extérieur.
Cette forteresse gardait les frontières et protégea le pays, à maintes reprises, contre les attaques successives des armées ottomanes. Elle constituait l’avant-poste oriental de la chrétienté en Géorgie.
Le séisme de 1283, qui détruisit une partie de la forteresse, éventra les chambres et endommagea son système d’irrigation, mit fin à son développement.
La ville fut partiellement reconstruite, mais la visibilité des chambres, autrefois souterraines, fit que Vardzia devint une proie plus facile pour les envahisseurs.
Nous partons à la découverte de la cité troglodytique de Vardzia, pour cela un mini bus nous monte juste à l’entrée des premières grottes.
La visite commence par la légende qui dit que ce lieu doit son nom à la reine. Un jour, le roi Georges III partit à la chasse en compagnie de ses courtisans et de sa fille. Celle-ci s’éloigna des chasseurs et se perdit dans les grottes. A l’appel de son oncle, parti à sa recherche « où es-tu Tamar ? », elle répondit « Aq var dzia » qui signifie « je suis ici ».
Pour la visite 300 chambres sont accessibles, reliées entre elles par un labyrinthe d’étroits couloirs.
L’entrée de l’église se fait discrète. L’église de la Dormition de la Vierge fut bâtie entre 1184 et 1186 sous la direction de la reine Tamar et de Rati Surameli, prince de Kartlie. Les fresques datent de l’époque de la construction.
A partir de l’église nous empruntons un tunnel de 150m, qui permet de se représenter ce qu’était Vardzia il y a plusieurs siècles.
On voit de multiples grottes, une salle de réunion, une cave avec des jarres enfouies dans le sol permettant de conserver le vin, un réfectoire, un entrepôt, une boulangerie, des pièces d’habitation et même des maisons à 2 étages.
J’avoue qu’il faut avoir de l’imagination.
Le parcours se termine par une descente en escaliers aux marches très irrégulières, parfois très hautes, parfois très étroites, parfois déformées, le tout dans des couloirs étroits. C’était autrefois la seule entrée du monastère.
Quelques pièces doivent être occupées, nous avons vu un pope sur sa mini terrasse.
Etape Vardzia 64kms
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Commentaires
Cette étape de Vardzia est un peu exceptionnelle. Le visiteur essaie d'imaginer la vie des habitants dans ce monde minéral. C'est loin de tout mais incontournable.