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De Athènes à Delphes
Mardi 6 juin
Depuis ce matin nous entendons Maria « houspiller » les gens qui veulent stationner aux abords du parking. Après l’avoir saluée nous pouvons sortir sans encombres, merci Maria.
Mais le plus dur reste à faire, il faut sortir d’Athènes, entre les travaux, les rues barrées ou les sens uniques… et le GPS qui fait des fantaisies….
Nous pouvons enfin prendre la direction de Delphes. Nous traversons de grandes plaines céréalières et de beaux vignobles, et des « cultures » de panneaux solaires. Les gens s’activent dans les champs d’oignons.
Peu avant Thiva je remarque un site clos avec des préfabriqués équipés de chauffe-eau solaire sur le toit, c’est un camp pour réfugiés.
Nous laissons cette riche plaine, la végétation se fait plus rare, les oliviers réapparaissent. Nous entrons progressivement dans la montagne, puis les cotes et les lacets deviennent plus prononcés, et l’on peut voir quelques plaques de neige sur les sommets.
Nous traversons Arahova, ville de montagne (et se ski) à 940m et entamons la descente vers Delphes et surplombons « la mer d’oliviers ».
Nous voyant arriver « Les Manchots » qui s’apprêtaient à partir décident de rester une journée de plus sur le camping.
Dans l’après midi nous partons avec scooter et moto à la découverte des environs, jusqu’au petit port de Galaxidi. Nous jouons les "petits vieux sur le banc" à regarder les bateaux. Galaxidi est un vrai labyrinthe de sens uniques et donc pas facile de trouver la sortie.
Au passage nous remarquons une carrière de bauxite où vient se charger un bateau.
Delphes -Camping Chrissa – 38°28’25“ 22°27’30“
Mercredi 7 juin
Journée relâche.
Delphes -Camping Chrissa – 38°28’25“ 22°27’30“
0kms
Jeudi 8 juin
Après avoir mis au point quelques détails avec l’IMA nous allons, malgré le temps incertain, voir le site de Delphes.
Les ruines s’étagent sur les flancs du mont Parnasse et dominent la vallée.
Après l’agora romaine nous montons doucement sur la voie sacrée entourée de vestiges de monuments, « la route des trésors ». Le trésor des Athéniens a pu être reconstitué par les archéologues, il datait de 490 avant JC.
Avant d’aborder la montée vers le sanctuaire d’Apollon nous remarquons le mur de soutènement de la terrasse fait de pierres de forme polygonale.
Le temple ayant été détruit à plusieurs reprises par des tremblements de terre ou les chrétiens n’est que la version 02 réalisée en 330 avant JC. Il était composé de 6 colonnes en façade et 15 sur le coté.
On grimpe encore et nous voici au théâtre. Il pouvait contenir 5000 personnes sur 35 rangées de gradin, les fêtes delphiques s’y déroulaient célébrant la victoire d’Apollon sur le serpent Python. Une représentation y a été donnée en 1927.
Un dernier effort et pas des moindres, ça monte dur, et nous arrivons au stade. La montée vers ce lieu devait servir d’entrainement aux athlètes. Large de 26m, long de 178,35m, il pouvait accueillir 7000 spectateurs. Construit au IIIème siècle avant JC, les gradins visibles aujourd’hui datent des romains. Des 3 arcs de triomphe il ne reste que l’amorce de 4 piliers. Tous les 4 ans les jeux pythiques s’y déroulaient, compétitions aussi bien sportives qu’intellectuelles.
L’orage gronde de plus en plus fort, et la pluie commence à tomber. Nous allons donc visiter le musée en nous disant que nous irons voir après le sanctuaire d’Athéna Pronaia et le gymnase de l’autre côté de la route.
C’est un musée agréable à visite, les œuvres sont bien mises en valeur.
Quelques pièces maitresses dont
Le Sphinx ailé, offrande déposée par les Naxiens dans le sanctuaire d’Apollon. Haut de 2,30 il couronnait une colonne de 10m à l’ouest du portique des Athéniens.
L’Omphalos, le nombril du monde. La pierre présentée est une copie du nombril Delphique qui se trouvait dans le temple d’Apollon et qui était devenu le symbole du Dieu et du sanctuaire.
Selon la légende, Zeus aurait lâché deux aigles, chacun a une extrémité de l’univers, en convenant que leur point de rencontre serait le nombril de l’univers. Les deux aigles se rencontrèrent… à Delphes. Il est aussi possible que cette pierre sacrée soit le tombeau du serpent Python.
Les Kouroi : statues en marbre de Paros représentant les deux frères argiens Cléobis et Biton : des athlètes à la face aplatie.
Antinous, favori d’Hadrien. Après sa mort prématurée dans le Nil, Hadrien honora la mémoire de son compagnon en frappant des pièces à son effigie et en lui érigeant une statue dans le sanctuaire d’Apollon.
Les Thyades (prêtresses de Dionysos) ou danseuses. Elles surmontaient une colonne
Les caryatides du thesauros
Le trésor des Athéniens
L’Aurige – statue de bronze de 1m80 - représentant un conducteur de char. L’aurige et son quadrige ont été commandés par Polyzalos, pour commémorer la victoire de son char aux jeux olympiques de 478 avant JC. Le jeune homme porte la xystis, longue tunique (jusqu’aux chevilles)des conducteurs de char serrée par une ceinture.
L’orage est toujours au dessus de nous et la pluie n’a pas cessé, nous enfourchons un Kym bien trempé et rentrons au camping.
Delphes -Camping Chrissa – 38°28’25“ 22°27’30“
0kms
187kms
Tags : Athènes, Delphes, Grèce 2017, camping-car, Péloponnèse, Corinthe, Epidaure, Mycènes, Météores, Athos
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Commentaires
2Jacqueline LadentMardi 13 Juin 2017 à 11:04Quel beau voyage vous nous faites partager ! Encore merci. J'ai l'impression que Kim vous est d'un grand secours pour découvrir des coins inaccessibles en camping car.
Bisous à tous les deux
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