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Par JM-G le 17 Février 2014 à 10:05
Lundi 17 février Ce matin les véhicules sont tout jaune, recouverts d’une pellicule de sable. Nous ne sommes pas surpris vu la couleur du ciel hier soir. Température en baisse, nous ressortons la polaire il ne fait que 13° à 9h du matin.
Ce ciel plein de sable ne nous a quitté qu’en fin d’après midi, le soleil s’est montré timidement, puis s’en est allé se coucher.
Nous avons fait preuve d’hyper activité, après midi consacré à jouer au tock avec Bernadette et Noël.
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Mardi 18 février Le soleil et les nuages s’affrontent, le soleil gagne et commence à nous réchauffer. La météo par contre nous annonce de la pluie….
Il y a un peu de branlebas sur le camping, cette nuit la pluie a inondé une partie du terrain, et certains camping car voyant l’eau monter sérieusement ont été obligés de se déplacer.
C’est quand même chaudement vêtus que nous partons pour le souk.
Tandis que nous regardons les vaches qui attendent l’acheteur un monsieur nous accoste et nous explique la destinée de ces bêtes. Certaines vont être vendues pour être engraissées et finir à la boucherie, d’autres pour le lait et ainsi nourrir la famille, certaines « en espérant qu’elles aient un petit dans le ventre ». Il nous parle aussi des conditions difficiles, du manque de pluie donc du manque de nourriture pour les animaux.
Il semble intarissable jusqu’au moment ou un acheteur semble s’intéresser à l’une de ses vaches. A ce moment il observe, ne dit plus rien et ne répond pas à notre salut.
Parfois deux ou trois hommes à l’écart en train de négocier, le ton monte, ça discute fermement, deux embrassades et ça rediscute…., des billets passent d'une main à une autre.
Les bovins ne sont pas mélangés avec les ovins ou les caprins, une route les sépare. Nous traversons donc vers les moutons qui nous paraissent bien alignés. En fait ils sont attachés par le cou, tête-bêche sans possibilité de s’écarter. Les chèvres et leurs petits attendent aussi que quelqu’un décide de leur sort.
Des hommes perchés sur les camions transfèrent la paille ou le fourrage vers des pick-up, des tentes de fortune sont installées, certaines servent d’abris, d’autres de bar ou restaurant.
Nous filons ensuite vers le souk des fruits et légumes. Il faut choisir l’endroit où poser les pieds, l’entrée et les allées sont recouverts de boue. Nous sommes déçus, nous pensions trouver un souk très animé mais c’est vide, seuls quelques étals sont en train de s’installer.
Le vrai souk ne doit pas être aujourd’hui. Nous achetons quand même ce dont nous avons besoin avant d’aller voir les vendeurs de babioles, entre autres les objets recyclés, et des superbes ciseaux faits main.
Le souk aux animaux se vide, chacun repart, pour certains bredouilles, d’autres avec une bête, un chargement de légumes. Le passage par une petite flaque d’eau est parfois nécessaire pour le nettoyage des chaussures.
Sur notre passage une boutique " Le Moulin" où un jeune homme fait la farine pour les clients qui lui apportent du blé, du maïs, des lentilles, des fèves et d’autres céréales. Il accepte que je prenne une photo et prend la pose.
Retour au camping, aujourd’hui nous fêtons la Sainte Bernadette donc apéro offert par Bernadette et Noël.
A la fin du repas nous avons la visite de Said Michouf, artiste peintre qui nous propose ses services. En deux temps trois mouvements trois petits dromadaires viennent tenir compagnie aux élans à l’arrière du camping car.
Dans l’après midi direction Tiznit par le bus. Les rues sont plus animées, il est parfois difficile de se frayer un passage dans ces rues commerçantes étroites.
Après avoir récupéré la bâche pour la remorque nous prenons le chemin du retour, il fait déjà nuit. Au bout d’une vingtaine de minutes, las d’attendre notre bus et un peu frigorifiés nous hélons un taxi.
En quelques minutes nous retrouvons la chaleur de notre véhicule.0kms
Mercredi 19 février Grand soleil, mais vent frais. Les bavardages et quelques activités nous occupent la matinée.
Nous allons passer l’après midi dans Tiznit, nous avons de la chance, un taxi vient de déposer un client au camping, il nous emmène en ville.
Les laveurs de voiture occupent la place Almachouar, une petite plaisanterie de leur part au passage et nous continuons. Besoin d’un siège enfant pour le vélo ? pas de problème un petit fauteuil de jardin fera l’affaire.
Il est agréable de flâner, au milieu de gens souriants et polis, d’admirer le travail des artisans, qui réalisent des prouesses dans leurs minuscules ateliers souvent mal éclairés. Ils nous interpellent, nous demandent comment ça va, aiment savoir d'où l'on vient, peut être avec l'espoir de nous voir acheter.
Cet atelier de tailleur et ce salon de coiffure sont bien grands par rapport à ceux souvent rencontrés
Comme toute « Marie chiffon » qui se respecte je suis attirée par les superbes broderies sur les caftans, là encore dans une boutique on prend le temps de m’expliquer la broderie pendant qu’un jeune homme sur son tabouret continue de tirer l’aiguille. Des clientes arrivent pour choisir des tenues.
Je vais aussi vous présenter notre vendeur de beignets, hum… que c’est bon tout chaud passé dans un peu de sucre.
Ici c’est le coin des cordonniers, ils redonnent une nouvelle vie aux chaussures, babouches… Comme dans la rue des babouches, il y règne une odeur de colle. Nous récupérons la paire de chaussures donnée en réparation hier, avec de belles semelles toutes neuves.
Retour au camping en taxi.
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Jeudi 20 février Grand soleil matinal.
Comme nous ne nous lassons pas du spectacle, nous retournons au souk, aujourd’hui il est plus important.
Nous retrouvons des déballages en tous genres sur le bord de la route, nous sommes toujours surpris de voir que tout peut se vendre. Les chaussures qui ont déjà bien vécues doivent se vendre au poids puisqu’il y a une superbe balance à côté (supposition gratuite), des outils dont certains de fabrication artisanale, des pièces détachées, des vêtements…Nous retournons du côté des marchands de paille, un vendeur en train de regrouper son avoine sur une toile me propose de le photographier. Un Marocain nous dit que c’est moins intéressant car aujourd’hui il n’y a pas les animaux. Nous discutons un moment avec lui, il nous montre fièrement son caméscope Sony et nous vente le camping de Tiznit sur la route de Guelmim, tout comme le chauffeur de taxi d’hier.
Nous voici au milieu des fruits et légumes. « Balek, balek » il faut vite se dépêcher de se ranger pour laisser passer les porteurs et leurs remorques.
Cœurs sensibles s’abstenir, certaines images sont parfois difficiles. Un petit étalage de viande,les têtes de chèvres étalées devant.
Les poussins qui tentent de s’échapper de leur enclos de carton s’y voient réexpédiés vivement.
J’ai droit à une nouvelle démonstration de broderie, contrairement à la précédente qui s’effectuaient avec une grosse aiguille sur de la bâche plastique, celle ci se fait sur tissu avec une aiguille fine. Devant la facilité apparente, je risque l’achat de deux aiguilles.
Les petits taxis attendent leur tour, avançant leur voiture à la main au fur et à mesure des départs.
Jean-Marie muni du pied de biche qu’il vient d’acheter se fait interpeller à plusieurs reprises par des Marocains, l’un lui demande « tu vas travailler », un autre « tu dois être maçon »…
Ce midi nous testons les lim ou oranges berbère ou oranges des diabétiques. D’aspect ça ressemble un peu à un citron mais rond, c’est assez doux, juteux mais sans réelle saveur (ce n’est que mon avis).
Après midi tranquille et rangement en vue du départ de demain matin.
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