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Par JM-G le 9 Février 2014 à 10:29
Vendredi 7 février En sortant du camping nous prenons une petite route qui longe la mer. Nous y croisons quelques personnes, quelques dars.
Tout nous paraît desséché, il n’y a que pierres et arganiers. Puis au détour d’un virage nous voyons quelques parcelles labourées, un peu plus loin un oued et une petite vallée fertile toute verte, et des arbres en fleurs dont des amandiers.
Brusquement nous nous trouvons nez à nez avec un camion arrêté en haut d’une côte en train de vérifier son chargement de paille.
Nous retrouvons la N1 peu avant Smimou.
Nous nous arrêtons à Smimou faire le plein de fruits et légumes. Nous passons près d’un étal de viande où en plus de toutes les « tripailles » il y a les pattes avec les sabots encore pleins de boue et la corde d’entrave.
Après quelques kilomètres nous tournons sur la P2226 en direction du cap Tafelney. La route étroite et sinueuse est agréable, nous retrouvons quelques chèvres gourmandes dans les arganiers.
Après quelques lacets nous arrivons à Tafedna, nous avons l’impression d’arriver au bout du monde. Il faut passer entre les magasins et l’alignement de barques bleues, et éviter d’écraser les ânes. Il n’y a plus de route, une piste, un alignement de résidences face à la plage.
L’endroit nous semble agréable, un petit coin de quoi poser deux véhicules, c’est parfait. N 31° 05’ 42’’ - O 9° 49’ 14’’
Un jeune homme nous aborde et nous explique que de fortes vagues sont attendues pour le week end, et qu’il vaudrait mieux éviter de rester là. Nous discutons avec lui pendant plus d’une heure. Comme il le dit en souriant il fait du surf et à ses heures perdues il travaille comme comptable dans la coopérative de poissons qui vient de se mettre en place. Tous les documents administratifs sont en Français, ce qui n’est pas simple pour les pêcheurs. C’est une bonne avancée, grâce à cela ils cotisent pour la retraite et les allocations. Mais c’est parfois comme chez nous face à l’administration; ainsi, les pêcheurs ont bénéficié de subventions pour l’achat de moteurs pour leurs embarcations. Ils les ont chez eux mais ne peuvent pas s’en servir tant que la remise officielle n’a pas été faite par le roi ou par le préfet. Il en est de même pour le carburant détaxé.
Ils vendent maintenant leur poisson à des professionnels. Il y a trois catégories, le poisson bon marché qui part directement dans les souks des villages environnants, puis celui qui va vers les marchés d’Essaouira et Agadir, et enfin le « haut de gamme », les bars et les langoustes pour l’exportation.
Il nous explique également que les pêcheurs ne sont pas sortis ces derniers jours, mais devraient sortir demain. Quand ils pêchent la nuit ils préparent les hameçons la veille et quand ils partent le matin ils le font en mer.
Il nous confirme également que les fruits et légumes que nous achetons sont loin d’être des légumes bio, ils nous paraissent meilleurs car ils ont muri sur place contrairement à ceux d’exportation qui sont cueillis verts.
Nous aurions pu continuer encore notre conversation, mais à midi il est temps pour lui de partir pour la prière.
Aujourd’hui il ne va pas surfer, car après la prière c’est le couscous…
Dans l’après midi nous voyons quelques pêcheurs préparer les hameçons, nous essayons d’engager la conversation mais ils ne semblent ni parler, ni comprendre le Français.
En fin d’après midi nous nous dirigeons vers le tout nouveau camping qui se trouve au bout de cette piste.
Rachid, l’ancien gérant du Kaouki Beach nous accueille avec le thé à la menthe et des dattes. Il est en train d’installer un camping pour le moment il a simplement délimité les emplacements et planté des arbustes, il y a de l’eau à disposition et un local pour vider les cassettes des toilettes.
Il nous apporte une ébauche d’explication par rapport aux constructions abandonnées de Sidi Kaouki. Ces résidences construites avec des fonds américains auraient été stoppées suite à la crise en 2009.
CAMPING AFTAS à TAFEDNA – GPS au niveau du chemin d’entrée N 31° 05’ 41’’ – O 9° 48’ 57’’
En début de soirée le vent se met à souffler, bousculant nos véhicules.
52kms – N 31° 05’ 41’’ – O 9° 48
Samedi 8 février Rachid vient nous souhaiter bonne route et discuter un peu avec nous.
L’endroit où nous étions stationnés hier nous paraît bien humide. Une barque est en train d’affronter les vagues, plusieurs autres se préparent.
Nous assistons à ce qui est pour nous un spectacle, mais qui est le dur labeur quotidien de ces pêcheurs. Les ânes souhaitant que l’on s’occupe d’eux viennent nous taquiner de façon un peu insistante.
Il faut d’abord monter la barque sur un chariot, l’emmener jusqu’au bord de l’eau, récupérer le chariot tout en maintenant la barque et le moteur. Ils s’aident des premières vagues de rivage pour partir et enfin se hisser à bord, ils doivent ensuite affronter la barre de vagues avant d’être vraiment en mer.
Nous repartons par la même route avant de rejoindre la N1.
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