12°

A 8h45 nous quittons le camping.

La N13 est bordée d’eucalyptus et de champs d’oliviers.

Mon esprit européen a encore du mal à s’habituer à voir des femmes agées pliées en deux sous une charge de bois, les maisons quand ce ne sont pas des cabanes ou des tentes de baches entourées de boue, conditions de vie qui me paraissent bien difficiles.

Nous délaissons pour quelques kilomètres la N13, sur la N4 Tom nous intime l’ordre de tourner à gauche. D’après la carte nous devions retrouver la N13, cette route nous paraît bien étroite mais un panneau indique Moulay Idriss. Bien que réticent nous obéissons. Très rapidement la route devient plus étroite et en mauvais état, en réalité nous sommes sur la P7033. Nous découvrons un joli village au pied d’une falaise, et là, sur cette route où il est impossible de se croiser nous rencontrons un camping car. Ce dernier s’est enfilé dans un petit chemin pour que l’on passe, nous échangeons quelques mots au passage, c’est également Tom qui lui a fait prendre cette route. Le clou de la balade sera la traversée de Moulay Idriss, ville en travaux, donc route défoncée où des camions sont garés limitant ainsi la circulation.

Nous visitons les ruines romaines de Volubilis où nous pouvons admirer quelques belles mosaïques. C’est dommage que le site ne soit pas plus entretenu.

Il fait 24°, je n’ose imaginer cette visite en plein été.

Nous avions prévu de dormir entre les oliviers de Mohamed Samir dit « couscous », mais le terrain étant encore très humide Mohamed nous conseille d’aller au camping Bellevue à Sidi Ali. Il nous prévient que c’est « le Moussem » à Sidi Ali et qu’il ne faut pas y aller.

Le village n’étant qu’à 1,3km du camping nous y montons. Nous ne regrettons pas, c’est une fête « énorme », des stands de bonbons ou de vêtements, de la musique,  des voitures dans tous les sens, des concerts de klaxon, de nombreux policiers. Après avoir remonté ce qui nous semble être la rue principale, nous prenons une rue à droite. Le décor est différent : des tables de jeu, certaines sont à demi masquées sous un genre de parapluie de bâche, des tentes où exercent des marabouts des femmes assises au centre, sous d’autres des danses sacrées, des transes. Des bêtes sont abattues pour le sacrifice, d’autres attendent pour finir exposées en quartiers avant d’être découpées et grillées pour consommer sur place. Les moutons, les chèvres, les poules côtoient les bonbons, les herbes aromatiques.

Il faut se frayer un chemin pour reprendre la route vers le camping, un policier nous voyant discuter avec d’autres Français nous aborde et nous propose une escorte.

115kms – N 34.01460  O 5.56177

9° grand soleil- 21° à 18h (heure Maroc)

Avant de partir nous visitons les installations du camping, des salons et terrasses entourent une piscine, l’ensemble baigné d’odeur de fleurs d’orangers.

Direction Meknes. Après un arrêt au Marjane nous allons nous poser sur le parking de la prison des Chrétiens, face au golf Royal. Pour acceder à cette partie de la ville nous passons sur une route entre deux murailles, ce que les habitants appellent "le couloir".

Nous visitons la médina avec ses rues couvertes d'un genre de tressages, ses boutiques de vêtements, de tissus, de fils de soie.

Le souk s'articule autour de la grande mosquée.

A l'exterieur la place El-Hedim avec ses camelots, ses avaleurs de scorpion….. semble être un lieu de vie et d'animation important.

C'est tout ce que nous verrons de Meknes cette année, la cité impériale fera l'objet d'une visite dans un prochain voyage.

38kms – N 33.89082   O 5.56414

12° grand soleil

Histoire de reposer le chauffeur et le véhicule des 5kms défoncés que nous venons de faire, nous changeons nos plans et prenons l’autoroute pour aller à Fès. C’est une région de cultures, de vignes, d’oliviers et dans l’ensemble des troupeaux plus importants, nous en voyons même qui paissent sur le bord de l’autoroute.

Nous entrons au camping du Diamant Vert par le portail du complexe aquatique, heureusement car la route menant à l’entrée officielle du camping est bien défoncée. Les quatre piscines dans un cadre engazonné et arboré sont vides, ce doit être bien agréable en été.

Nous essayons de trouver un emplacement sec car les pluies du début d’année, la proximité du cours d’eau et les travaux rendent l’ensemble boueux.

Nous sortons en quête de pain, nous trouvons une petite boutique à 500m. Le quartier est un véritable chantier, ce ne sont que des constructions d’ensembles résidentiels. A qui sont destinés tous ces appartements ?

73kms – N 33°59.27   O 5°01.13

9°

L’ombre des eucalyptus qui nous entourent doit être très appréciée en été, mais actuellement j’aurais bien aimé avoir le soleil matinal.

Dès ce matin les travaux du camping reprennent, ça ne paraît pas très actif. Ils espèrent terminer pour début mai, ça laisse un peu septique.

En attendant Bernadette et Noël qui doivent arriver demain ou après demain, nous lavons le véhicule, je peux vous garantir qu’il en a besoin.

Le guide recommandé dans le guide Gandini, ne doit plus travailler avec le camping, ils disent ne pas le connaître et en conseillent un autre. Un couple 49 nous donne les coordonnées de celui avec qui ils ont visité Fès, et qui, selon eux est très bien.

Cet après midi, alors que nous partons faire un tour avec Kym, nous le rencontrons . Aziz nous dit d’aller faire un tour vers les murailles, de là il y a un joli point de vue, il faut suivre la direction du Mac Do puis de l’Hôtel Meridines. 

Nous ne regrettons pas la balade, en plus avec le soleil couchant c’était superbe. Nous ne nous sommes pas attardé car la nuit tombe vite et la fraicheur arrive. Tom nous indique le chemin du retour.

Nous avons effectué environ 30 kms avec Kym.

0kms N 33.89082   O 5.56414

9°

Ce matin nous visitons les environs du camping, pas grand intérêt, juste des constructions.

Nous en profitons pour faire quelques achats.

Quelques prix, histoire de ……

Gas oil : 0,76 €

Entrecôte de bœuf : 9,70 € le kg

Petits pois : 0,75 € le kg

Colin : 4,10 € le kg

Soles : 4,10 le kg

Dans l’après midi Bernadette et Noël nous rejoignent.

Nous voyons ensemble pour notre visite de demain avec Aziz. Nous passons la soirée à discuter, complétant nos informations sur le Maroc.

0kms -  N 33.89082   O 5.56414

10° - quelques nuages

9h30, nous allons attendre Aziz notre guide sur le bord de la route, nous assistons au défilé des ânes chargés de légumes se dirigeant vers la ville.

Aziz arrive en retard en finissant de s’essuyer la tête, il sort du hammam.

Nous prenons le bus pour Fès où nous attend Mohamed notre chauffeur pour la journée. Son véhicule est un petit « taxi colis », comme il n’y a que quatre places, Noël et Aziz prennent place dans le coffre. Ce véhicule semble avoir déjà du vécu, il pétarade, fume. L’embrayage est bon à changer.

Nous allons d’abord au Palais Impérial en passant d’abord dans une « brocante- vide grenier ».

 
L’entrée du Palais comporte sept portes richement travaillées, décorées de zelliges. Puis nous allons dans le Mellah avec ses larges balcons donnant sur la rue.

Nous nous dirigeons ensuite vers le Borj Sud d’où nous avons une vue sur la Médina, la ville nouvelle et le cimetière Arabe. Nous pouvons apercevoir des peaux en train de sécher sur les talus et des murs.

Nous allons ensuite dans le quartier des potiers, où nous assistons à la préparation de la terre, puis à la confection des poteries. Celles ci après un séchage au soleil subissent une première cuisson avant de passer à la décoration. Les peintures utilisées sont d’origine végétale ou minérale, les pinceaux faits à partir de crinière d’âne au bout d’un morceau de roseau. Après une deuxième cuisson elles sont vernies et recuites. Ils font également des faïences unies ou décorées, des mosaïques pour les mosquées, les palais, les particuliers.

Notre guide nous fait ensuite tourner dans tous les sens dans la Médina, chercherait il à nous perdre ? Il n'y arrivera pas, nous nous accrochons à sa djellaba.

Nous entrons dans un restaurant chic, juste pour le plaisir des yeux, puis la propriétaire du « Dar Victoria » accepte de nous faire entrer bien que ce soit l’heure du repas. Comme c’est une passionnée elle montre et explique les sculptures et les mosaïques riches de symbolisme Soufi.

Nous continuons notre parcours dans la Médina, découvrons la rue des teinturiers, des chaudronniers.

Avant d’accéder aux terrasses dominant les tanneries on nous donne à chacun un masque berbère pour ne pas être incommodé par les odeurs. Pour ceux qui ne savent pas, un masque berbère est tout simplement un bouquet de menthe fraiche à se presser sous le nez. Dans les premiers bacs remplis de d’ammoniaque, de chaux et de fientes de pigeons les peaux sont mises à tremper plusieurs jours pour les débarrasser de leurs poils. Elles passent ensuite dans les bacs pour la coloration. Chaque semaine a sa couleur, la semaine dernière jaune, cette semaine rouge ( la semaine commence le samedi).

Nous allons ensuite dans un atelier de tissage. La soie utilisée est de la soie minérale, elle provient de l’agave. Les feuilles de cette plante peuvent atteindre 3m, elles sont mises à tremper afin de récupérer les fils qui sont à l’intérieur.

Dans la journée nous voyons aussi le dernier tisseur de brocard, nous ne pouvons pas prendre de photos, dommage. Le tisseur dispose de 6 pédales et 2 navettes, tandis qu’un opérateur en coté déplaçait  les « nappes » de fils pour créer le motif. La production journalière est de 30 à 35 cm. Nous ne pouvons approcher des tisseurs de galons, mais ils nous donnent des échantillons de ce qu’ils font. Pendant ce temps dans la « rue » un jeune homme tend des fils de soie sur 20m pour ensuite les torsader ensemble.

Nous entrons dans un hammam, les femmes sont heureuses de nous faire visiter mais en sortant nous demandent un peu d’argent. L’eau du hammam est chauffée par une chaudière dans un « cave » à coté, un homme l’alimente en sciure de bois.

A l’école coranique on nous invite aussi à entrer pour prendre des photos, puis on nous demande de l’argent.

La faim se faisant sentir, nous allons au restaurant Zohra en s’arrêtant d’abord à la Medersa Bou Inania. Il est déjà 16h. Le cadre est simple et agréable, au menu harira ou salade berbère, couscous ou tajine, fruits et pâtisseries marocaines, 90dh par personne tout compris.

Nous pouvons reprendre notre visite.

Le  premier étage du caravanserail est occupé par des chambres et des ateliers de travail du cuir, il forme une espèce de mezzanine au dessus d’une cour où les gens laissent leurs chevaux ou ânes. C’est en quelque sorte un « parking ».

La nuit étant déjà bien installée nous nous dépêchons de jeter un œil au « Riad Fès » avant de regagner la porte bleue « Bab Bou Jeloud », et de retrouver quelques mètres plus loin Mohamed notre petit taxi.

Après cette journée riche en découvertes, le retour est épique. Nous passons au milieu des voitures en se disant que ça ne passera pas, c’est un slalom permanent dans un concert de klaxons.

Nous sommes de retour au camping un peu avant 20H. Quelle journée.

Nous recommandons notre guide Abdelaziz BENJELLOUN dit Aziz  06 60 86 53 84,

Le restaurant Zohra 05 35 63 76 99

0kms -  N 33.89082   O 5.56414

7° grand soleil.

Le paysage de cultures, bien vert jusqu’à Amouzzer Kandar fait ensuite place à des fruitiers poussant au milieu de cailloux. Sur le bord de la route nous voyons des vendeurs de grenades, et ce qui me semble être des pots de miel et des bidons d’huile d’olive certainement.

A Ifrane nous avons l’impression d’avoir changé de continent, de traverser une ville Alpine. Cette station de sport d’hiver est construite comme une ville européenne. Nous y voyons encore quelques plaques de neige sur le bord de la route.

Il y a de magnifiques points de vue avant d’arriver à notre « palais des mille et une nuits » d’Azrou. Ce camping a été construit par un émirat, l'ambassadeur Mohammed benkaram.

Le ciel est toujours aussi bleu, mais nous sentons que la température descend.

Coonexion avec la clé 3G Maroc telecom et non avec le wifi du camping

82kms – N 33°26.363   O 5°11.252 

  L'ALBUM DE LA SEMAINE

LA CARTE DE LA SEMAINE

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